Chapitre I
La marée obscure de mes pensées
Baignées dans le vague destin
Des innocences perdues
Submerge les noirs desseins
D’un avenir placide, noyé
Dans une recherche de rédemption
La clef du chagrin réside
Dans le corps du guerrier implacable
Meurtri d’amour, d’illusions, de délices,
La clef du repentir réside
Dans l’impasse du cœur à s’entrevoir
De mille vérités, le luxe de l’absolution,
Octroyé par les mirages de l’Être
Souciant du bonheur, de cette incoercible envie
De voir naître en soi, la beauté du somptueux
Révélé par l’oracle naturel, le soleil divin,
La jouissance éternelle, ressentir l’insouciance
Des actes irréalisables, et d’un futur passé,
C’est dans ses fourvoiements,
Les anges ont été décimés,
Un Havre abandonné, par les nymphes
Devenues Sirènes, se plaisent des naufragés
Tel des César assis sur le Maître des Lieux
Acceptant cette orgie maléfique
Née des consciences perfides
L’os brisé, le sang longeant les canalisations vitales
Se répand la vie et provoquant la mort
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Chapitre II
Je ne peux vous révéler où sont ces clefs
Elles mettraient en péril l’Eden de ceux l’ayant trouvé
Ni Ishtar la bienveillante, ne pourra s’accommoder de tel corvée
Ni Ishkur l’éternel, ne voudra s’accommoder tel corvée
Les foudres de la colère de la concubine
Ni l’amour sublime de la légitime.
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Chapitre III
En revanche je peux vous révéler où sont les portes :
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Au carrefour de la peur et de la peine
Sous terre enfouie près de la chapelle
A quelques lieux de pitié
Vit, survie une petite fille
Sa sœur du nom de cruauté
Sous le costume corrompu, pille
En son nom, seul elle détient la connaissance
Prends garde voyageur, puissance
Est son alliée, la tienne sera méfiance
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Chapitre IV
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Une autre est cachée,
Ablution céleste des Damnés
Dans leurs pêchés est la vérité
Dans la naïveté d’une puissance occulte
Née des hommes et de leurs folies
En cet espace il n’y a ni amour ni compassion
Mais haine, Désespoir, la Fin est un don
Accordé aux âmes les plus démunies
Une telle richesse acquise par l’absolution
Du vil prêtre intéressé, Résiste !
La foi, les croyances, utilités des faibles
A aimer des idoles d’acier au cœur de pierre
Dans le miroir des Vérités, tu comprendras que tout n’est que mensonges
Réalité d’un idéal décrépi, résonance creuse
D’un son opaque, strident, perçant la confiance
De tes êtres, il ne reste ni honneur ni fierté
Buvons à la santé de tes ancêtres souillés par la Malice
Car en vain ils auront combattu pour tant de délices
Ephémère, regardes-y plus profondément
Ancre-toi dans son plus obscur regard
Et vois-y la plus grande machinerie conçu
Par tes pairs d’une part, ta conscience d’autre part
Et enfin par Toi ! Tes sentiments arrogants
Il n’y a d’Amour que l’égoïsme
La Romance n’est que ta plus délicieuse maîtresse
Ton ennemie qui t’estime le plus
Fourberies ! Tromperies ! Adores-tu cela ?
Ris ! Ris de toi ! Car je m’amuse de toi !
Aimes ce qui te font du mal, car leurs intentions sont pures
Tandis que les autres sont Arlequins !
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Chapitre V/ Epilogue d'un futur sans fin
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Toute ta vie n’a été que recherche
Toute ta vie n’a été que souffrance
Toute ta vie n’a pas été suffisante
Toute ta vie ne s’est résumée qu’à une poussière
Perdue dans l’immensité des Choses Oubliées
Toute ta vie n’a été bercée que de trahison
De rancœur, d’insoutenables chocs
Toute ta vie tu n’as cessé d’être abattu
Toute ta vie tu n’as cessé de te redressé
Et malgré tout, cela ne te suffit pas
Et malgré tout, tu continues désespérément
A gravir les marches de la tour de Babel
Laissant le pourpre derrière tes pas
Accumulant la lourde charge qu’est le poids de l’humanité
Que feras-tu lorsque tu auras atteint le sommet de cette utopie ?
Ta vanité est-elle assez forte pour te mener à l’éminence de ce mirage s’exposant au-dessus de toi ?
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(Il ne s’agit pas de ma vanité, elle ne saurait être assez grande pour me transporter jusque de telles monts, il ne s’agit en rien de moi, seul l’espoir m’anime, je porte sur moi la charge qu’est l’humanité car je crois en un avenir meilleur pour mes pairs, pour les libérés enfin
Je n’y arriverai probablement pas, mais j’essaie, même si cela peut paraître insensé.)
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