Ivresse;
Pourrais je te respecter, moi, qui ne que faire des saoûleries d'un soir;
Moi, qui vaillant d'apparence, aux autres, prône la lumière quand s'annonce le noir;
Errante, tu te faufiles le long des comptoirs telles certaines personnes sur les trottoirs;
Mais, pitoyable et lamentable que je suis, j'ose te mentir, toi qui entend tout;
Imbibé de faiblesse, je recherche un reflet qui me plaît dans le miroir de tes verres;
Tu m'apportes chaleur tandis que la brise froide des rues désertes me giffle la peau;
Compagne honteuse, en tête à tête, je me construits des souvenirs, moi qui n'ai pas de vie;
Jamais, malheureusement, uniquement de passage mais chronique, j'ai peur que tu me quittes;
Séductrice, je me perds dans ta fatalité, ton hypocrisie et ta superficialité;
Une vérité toute sobre soit elle m'envahit, je te dis au revoir, à tout à l'heure, à tout de suite.