Esprit du fond des âges
Sans nom et sans visage,
Viendras-tu me chercher
Sur la monture du vent ?
Mes os éparpiller
Dans les jardins du temps ?
Mon sang noyé de pleurs,
Si mon âme se meurt
Souillée et mise à terre
Dans le froid de l’enfer.
J’attendrai doucement
Noire encapuchonnée,
A l’ombre des tourments
De vains espoirs fanés,
Que l’éclair de ta faux
Dans un silence épais,
Desserre enfin l’étau
D’un cœur sevré de paix.
Â