Arrive la moitié de décembre ;
Ici c’est le pays où le soleil nous fait
Des immenses beaux rayons de jambes,
Là-bas, où il fait moins trente ; ici, plus quinze ;
Juste le vent nous oblige à passer le gilet ;
Moi, c’est juste le chagrin de toi qui m’écrase…
Je vis pour échapper à ce qui me détruit,
Sous le soleil de ce pays où tout le monde rit ;
Pour ne pas me saouler de vin trop gris,
Je me noie dans les us et coutumes de ce pays,
Mais je sais bien ne pas être chez moi, ici
Puisque toi, tu ne vivras jamais dans le même pays…
Je vis à survivre en compte à rebours ;
Le temps long s’écoule où je peins et j’écris,
Dans la tête juste, de toi, mes pensées aussi noires
Comme tes cheveux ou tes yeux ; je ne peux les voir.
Alors, j’imagine tes traits si fins beaux est exquis ;
J’ai même peins ton visage, il est dur et sans amour…
Je vis lourd comme un pantin désarticulé ;
Mes membres sont douloureux, ils ont été brisés
J’aurais presque préféré être par ce camion ; broyé,
Pulvérisé au point de ne plus marcher ni t’imaginer
A quoi bon vivre pour être un exclu désespéré ;
Plus de vraie vie, juste un spectateur, sans amour peu d’amitié…
Je vis à attendre depuis longtemps, un mirage inespéré ;
Avoir se tendre ta main, fixer tes yeux, ta voix susurrer
Dans le creux de mon oreille son souffle tendre d’amour enjoué.
Etre comme un enfant docile, soumis, joyeux, servile et gai,
S’offrir à tous tes jeux inassouvis de caresses exquises espérées
D’amour tendre drôle, sensuel, charnel, trésor inestimable pour l’éternité…
Arrive la fin du mois de décembre,
Le pays toujours aussi ensoleillé devient sombre ;
Voici la dernière toute nuit de décembre
L’arrivée de la fin de l’année, il y a comme une pénombre
Qui voile mon regard, mon esprit ma tête, tétanise mes membres ;
Encore une fois de plus Clo, tu réveilles mon chagrin, sur moi il me plombe…
Georges Adrien PARADIS à Limoux le 02 janvier 2012 à 00h00