Par delà le miroir,
Sans reflet ni mémoire
Les consciences captives
Glissent à la dérive.
Leurs murmures de sirènes
Vocalisent leur peine.
Elles ont le souvenir
D’un passé à venir
Et vains sont leurs sanglots
Ballotés par les flots.
Dans l’ombre nue des anges
Aux confins de l’étrange
Nul ne sait les pensées
De ces cœurs bâillonnés.