" J'ai seul la clef de cette parade sauvage. " (d'Arthur RIMBAUD)
Arthur, que n'as-tu donc vécu dans ce bas-monde,
Le sourire aux lèvres, de rêves pleins les yeux ?
Voyais-tu en tes dons un démon capricieux,
De ceux qui nous enfièvrent de douceurs immondes ?
Tu n'avais d'attention que pour cet autre monde,
Où l'âme des défunts paradent sous les cieux,
Et trouvais les parfums d'un tel lieu délicieux,
D'après les sensations dont tes vers nous inondent...
Qu'importe ton passé s'il n'eût été glorieux,
Il eut le mérite de rendre victorieux,
Le damné que tu fus par des vers somptueux,
Laissant derrière toi maints poètes furieux,
De ne pouvoir goûter au vin voluptueux,
Qui t'offrit une allée dans ce monde curieux...
(6 novembre 1996)