Poignardée de mille flèches d’or sous l’astre du jour, tu t’étends à l’infini, perpétuel mouvement, symbole de la vie.
Horizon mouvant, tantôt serein, ami ; tantôt déchaîné, ennemi ; tu nous charmes et nous effraies.
Depuis l’aube des temps tu préserves en ton sein d’insondables secrets. Le miracle de la vie
en est le commencement.
Corne d’abondance sans cesse renouvelée, nous puisons en toi sans réserve aucune.
Tu nous donnes tout. Parfois, comme un tribu, tu gardes, d’aventureux voyageurs, l’existence. Et même le plus brave des hommes redoute ton courroux.
Quand le ciel déverse en toi sa semence tu l’accueilles tel un sang nouveau.
Combien de temps encore boirons nous à ta source ?
Ton cruel prédateur, la civilisation, te livre depuis des siècles un combat acharné, repoussant tes remparts, crachant dans tes flancs son venin mortel
Tes hôtes marins les plus anciens sont décimés emportant avec eux un peu de notre histoire.
Tes entrailles portent en elles l’agonie et la mort.
Pollution, négligence sont les maux qui te rongent.
Nous labourons tes fonds Ô mère bienfaitrice.
Mais jusqu’où ira ta clémence, toi qui demain peut nous anéantir ?
Commentaires
Merci Aléatine
Amicalement
Nathalie Vatda
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