DEUIL
À la porte des mots
je suis au seuil
ma poésie chante faux
mon indicible deuil
l’enfant que je fus
mort d’être né
à l’orée du reflux
a déjà succombé
aveugles nous sommes
dans cette course aux chimères
qui fait de nous des sommes
à jamais soustraites à l’envers.
12/9/2004