Que fais-tu là mon fils,
Assis par terre parmi tes édifices,
Tes autos et ton garage,
Racontant tes bavardages.
Pourquoi ne parles-tu pas,
Pourquoi tous ces mots parlés si bas,
Seul dans ton petit coin,
Pourquoi serres-tu tes petits poings.
J'ignorais alors que, dans ta dysphasie,
Le temps n'existait pas dans ta vie,
Pour comprendre les choses,
Tu devais apprendre à petites doses.
Tu voulais tout savoir, tout explorer,
Tu devais toucher et essayer,
Tout défaire pour reconstruire,
Afin de comprendre pour mieux rebâtir.
Enfant curieux, enfant furieux,
Oui, j'ai le coeur gros, car j'ai fait de mon mieux,
Pour t'apprendre les couleurs de l'arc-en-ciel,
Que tu oubliais en quittant le ciel.
Mais, mon fils, tu as un cadeau unique,
Une touche magique, née de ta grande logique,
La magie de tout réparer,
De tout remonter, de tout faire marcher.
Alors, je te dirai quand ce sera Noël et ta fête,
Et tu répareras tous mes casse-têtes,
Je te rappellerai l'heure,
Pendant que tu programmes mon ordinateur.
Je t'expliquerai tous tes travaux,
Pendant que tu répareras mon auto,
Je respecterai tes limites uniques,
Car elles ont fait de toi une personne magnifique.
Ce poème est dédié à mes deux enfants, maintenant adultes, qui on passé à travers le calvaire et l'enfer des écoles du Québec malgré leur dysphasie; je les admire beaucoup !
Bionique
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