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L’oublié
Sur un trottoir gelé de la ville de Nîmes
Il est là , frissonnant, enfoui dans son carton
Et il se sent transi, perdu et anonyme
Devant tous ces passant qui rentrent à la maison…
Lui il ne connaît pas la chaleur d’un foyer
Et la tendre douceur de quelqu’un qui l’attend…
Puisqu’il n’arrivait plus à payer son loyer
Il s’est retrouvé là et ça en fait du temps…
Il a pourtant connu l’amour d’une famille
Mais ça remonte à loin, à tant et tant d’années
Il se souvient pourtant d’un fils et d’une fille
Mais maintenant pourtant, il est abandonné…
Il baisse le regard et il se sent coupable
De tendre ses doigts gourds pour avoir une aumône...
Il reste silencieux, il se trouve minable
Et le froid est cruel en cette fin d’automne…
Où vont-ils, ces gens-là qui font un grand détour
Pour éviter d'avoir à croiser son regard ?
Il ne veut pas savoir ce qu'ils font de leurs jours
Cela importe peu, pour lui il est trop tard...
IL ne croit plus en rien, ni anges, ni démons
IL y a si longtemps qu’il couche ainsi dehors...
Si la faucheuse vient, il ne dira pas non
Et fermera les yeux, comme un enfant qui dort…
Sur un trottoir gelé de la ville de Nîmes
Il est là , frissonnant enfoui dans son carton
Et il se sent transi, perdu et anonyme
Devant tous ces passants qui rentrent à la maison…
Â
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