PROVOCATION DU TROISIEME TYPE
Voulant rester fidèle
A l’espace désormais rebelle
Sur l’équilibre d’une rime
De la planète bleue
Serein sur le continent mythique
Je sortis pour une mission
Toujours pour transformer
La fadeur de notre concret
Comme toujours
Je tâtai le terrain
Qui enfin n’était pas miné
Je pouvais donc avancer
Et finalement lancer
En être universel
Une provocation
Que je qualifierai
Du troisième type
En souvenir d’un film pionnier
Comme pour signifier
La science-fiction doit vaincre
Dans nos esprits
La preuve, le jamais vu de ce récit
Deux hommes doivent
Absolus et déterminés
Sûrs d’une victoire
Se rencontrer et c’est inévitable
Dans un lieu
Encore secret
De l’espace terrien libéré
L’un est président
De la première puissance mondiale
Il a ses grandes forces
Mais est conscient de ses faiblesses
Et il affirme dans son self-control
Que tout pouvoir aliène et affaiblit
Surtout avec l’usure et trop de compromis
L’autre est poète
Il a vaincu
Parce qu’il a volé
On sait qu’il écrit en français
Il est dans le non pouvoir
A l’autonomie parfaite
Dans un monde inconnu
Intouchable pour tout pouvoir
Il est fier de sa volonté de puissance
Qui a été discrète et démesurée
Survivant ainsi à tous les dangers
Ces deux hommes que tout semblait différencier
Sont très impressionnés par l’enjeu
Tant il est impressionnant et mystérieux
Lentement, ils s’approchent
Du moment fatidique
Sont obligés de s’arrêter
Voulant à tout prix se protéger
Dans le temps pour le dépasser enfin
Quand ils se voient de loin
Puis de près
Eux qui se devinaient si bien
Mais de trop loin
Dans la communion d’un combat
Soudain, ils ne peuvent s’empêcher
De se fixer du regard
Et spontanément
Ils communiquent
Dans la même langue du cœur
Monsieur le poète
Merci pour tout
Nous aurions besoin de votre continent mythique
Monsieur le président
Merci pour tout
Nous aurions besoin de votre pouvoir de décideur
Que vous affichez
Dans un humanisme vainqueur
Mais qui va craquer le premier ?
Dans un réflexe soudain
L’un entraîne l’autre
Et ils chialent
En s’étreignant de joie
Ami lecteur, rendez-vous compte
Le bonheur , ça peut exister
C’est la première fois
Que l’art et le pouvoir
Se réconcilient
Et ils ont tellement de choses
A inventer
Après toute cette tragédie humaine
De tyrannie et de déchirures
Mais avant
En accord avec la poésie
Leurs poésies
Dans un rite innovateur
Ils vont dans un bar
Comme pour conquérir la vie
Dans une ivresse libératrice
Le whisky est excellent
Et au bout de quelques verres
Les sens déréglés
Ils façonnent un monde sans préjugés
En éléments incontrôlés
Le président est trop dans la peau
D’Arthur Rimbaud
Qui sirote de l’absinthe
Le poète croit s’adresser
A un président d’une galaxie amie
Ca durera jusqu’à une heure
Avancée de la nuit
Sont-ils devenus fous ?
Assurément, car en cette ère nouvelle
Inaugurant une humanité meilleure
Â
Le réel dépasse l’imaginaire
Et ce sera le début d’une complicité
Pouvant être à tout moment
Alertée par l’étoile de la féminité
Le récit se termine
Un détail pourtant qui peut tout foutre en l’air
Le whisky au fait
Avec ou sans glace ?
Monsieur le président est peut-être un fin connaisseur
Je crois qu’il sera trop sensibilisé par cette provocation
Analysant trop bien
Que cette partie de l’univers
A besoin de nouveaux rituels
Pour pouvoir s’affirmer
Et rassurer ceux qui veulent s’affirmer
Et j’imagine
Monsieur le Président
Que vous donnerez votre réponse
Concernant ce problème déterminant
De whisky
Par des canaux qui seront
Surprenants et extraordinaires
Mais pas tout de suite et pas trop vite
Et il est plus que probable
Qu’on vous conseillera
La situation l’exigeant
Car c’est toujours dangereux de sortir
Des sentiers battus
Pour une fonction trop officielle
Après cette provocation
Du type qu’on veut
Et comme je deviens nerveux
Trop bouffé par l’idée d’un ciel bleu
Je décide de sortir
Et de marcher solitaire
Dans une réflexion solidaire
jeudi 25 juin 2009
Commentaires
`merci de bien vouloir mettre vos titres en `minuscules`
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