Alors qu'à ma fenêtre je m'étais penché,
Tout comme dans un rêve je vous vis passer
Vous arboriez un port d'une déesse digne
Et non loin d'Aphrodite vous aurais vue marcher.
Votre chevelure blonde reposait ondulant
Sur vos rondes épaules, et tout de noir vêtue
Vous traversiez ma rue.Â
J'aurais voulu crier vous dire de m'attendre
mais déjà telle une ombre vous aviez disparu
Ma gorge était nouée et mon regard figé
En mon coeur l'amour, venait de se loger.Â
Que n'ai-je point reçu, d'affronts pour vous trouver
Que d'heures et que de temps à partout vous chercher,
A ne vous voir jamais
Si ce n'est en mes songes ou dans quelques allées,
Ou comme en un mirage vous disparaissiez;Â
Mais mon coeur éreinté hagard et
malheureux,en cette fin d'été cessera d'exister;
Car si nos yeux jamais ne peuvent se croiser,
Et si votre beauté oh! combien désirée,
Me condamne à l'exil ou aux futilités,
Il me préfère mourir plutôt que d'y penser;Â
Et si ces quelques vers un jour vous sont contés,
Que cette rose rouge retrouvée à mes pieds,
Vous dise tout l'amour dont je ne pu parler;
Que ce fut bien de moi que vous fûtes aimée,
Et qu'une seule foisà vous voir passer,
A conduit dans l'émoi, mon coeur à trépasser.   Â
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