Un jour
Dans un triste passé
Ou dans la désolation du présent
Dans une grande ville tentaculaire
Dans le règne de l’or,
De la pollution et de l’industrie qui tuent
Sous un ciel bas et gris
Masquant les étoiles
Dans un crépuscule qui tombait
Un jeune poète de passage
Séducteur et aventurier
Chantre d’un monde mystérieux
S’enquit de courtiser
La reine des putains
Sulfureuse dans sa réputation
De star des prostituées
Prévenue
Elle l’attendait
Fumant avec un client
Il arriva
Ils entrèrent dans la chambre
Il sourit
Elle se dévêtit
Nue sur le lit
Il la regarda
Prit son stylo et son carnet
Et il improvisa une poésie qu’il lui lut
Toi la reine des putains
Au destin maudit
A la chair pourtant chérie
Laisse-moi chanter ton mystère
Profond comme ton sexe
Satanique comme ta poésie
Il s’approcha , baisa son pubis
Et il partit dans la nuit
Sans voix, elle se figea
Sur le coup
Dans une étrange inertie
Qui sembla durer
Le temps d’une éternité
Enfin, revenue à elle
Elle déploya une telle énergie
Qu’elle sembla s’envoler
Quand elle partit pour le retrouver
Elle traversa les pays
Elle franchit les océans
Elle visita d’autres espaces
Pour le découvrir enfin
Dans un hameau isolé
D’une planète immense et minuscule
Comme un rêve éveillé
Il dormait dans un hamac
Même pas dérangé
Par les cris et les rires d’adolescents
Sentant une présence
Il ouvrit les yeux et la vit
Elle, émue recula et pleura
Il alla sur elle et l’étreignit
Elle en larmes eut la force de prononcer
Fais-moi un enfant beau comme ta poésie
Je sus par un ambassadeur du futur
Qu’ils vivaient le grand amour
Protégés par le secret
Des passions innées
Et la morale de ce récit
Est de signifier
Que sous l’étoile de la féminité
Les putains se transforment en fées
mercredi 16 avril 2008
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