Il est là ,
Comme le masque impassible d’un souvenir d’enfant,
Ténébreux inconnu ressurgi du passé.
Il a l’effigie des héros, blond ou brun c’est selon
Des fables surannées et des contes d’antan.
La source de ses yeux inonde la mémoire de rêves enfuis.
Aperçu, l’espace d’une ride au travers de visages aimés,
Ah ! cruels et sombres leurres de l’espérance profanée.
Démon de ces vertes années, te revoilà , servant ami,
Fidèle à l’image oubliée dans les jardins adolescents.
Absolu renoncé et trahi dans de faciles étreintes,
Miroir aveugle de l’esprit que la raison emprunte quand
Les chemins de la vie se perdent au fil de l’écheveau des nuits.
Fantôme familier tu reviens, alter ego imaginaire
Chasser de l’ombre les chimères et raviver l’espoir éteint.