Depuis toujours, je t'ai observé de bien bas,
Depuis toujours, je t'ai toujours admiré coi,
Ton talent m'impressionne, et m'éclipse parfois...
Mais je ne t'en veux pas, ne t'en fais donc pas !
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Issus du même sang, et pourtant même notre vue
Du monde diffère. Si j'étais la nuit tu serais sans nul doute
Le jour. Dans tes pas je marcherais, en dépit de nos joutes.
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Longtemps ton éclat a rayonné ici-bas, tandis que ma lumière,
Se ternissait petit à petit, tu as toujours eu un pas d'avance sur moi,
Et pourtant je ne t'en veux pas. Non, quoi qu'il fut et quoi qu'il sera.
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Tu es resté ce soleil jeune et éclatant qui me poussait sur la route,
Ta seule lumière et noblesse m'obligeait à me surpasser,à tout donner,
Pour espérer un jour, sans doute en vain, de te rattraper et te dépasser,
Et ouvrir les yeux à tes côtés. Et à de stupides préjugés mettre la déroute !
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Nous sommes l'un à l'autre comme l'ange déchu et le malicieux diable,
Nous sommes des oxymores que le temps invite à se rapprocher,
Et à enfin pardonner, conclure, oublier, exclure le mal qui fut fait,
A chacun d'entre nous. Ainé si brillant , tu es vraiment incroyable !