Que j'aime à contempler la gloire de ce Roi
Qui prisonnier du temps
Dans les estompes noires de la nuit qui descend,
Ne livrera vaincu qu'un corps incandescent.
C'est un roi qui se meurt, c'est un Dieu qui s'éteint,
Offrant à l'âme émue du poète incertain,
Tout le génie du ciel pour animer sa main
Entre terre et pénombre sur ces vagues reflets,
C'est toute l'histoire du monde qui passe et disparaît,
Laissant dans le regard de l'artiste indiscret,
La nostalgie d'un soir, qu'il ne peindra jamais.
Mais à l'instant, où tout, dans les ténèbres sombre;
Ni l'âme vagabonde du poète exalté,
Ni le cœur écorché de l'artiste trompé,
Ne songent qu'au tombeau, ce Dieu s'en est allé...
Et restant là ainsi, chacun à sa façon,
Se grisent au silence, d'une nuit sans pardon...