Attiré du fond des ténèbres, douce lueur violette;
Hypnose funèbre : appâte un papillon de nuit...
Une Oriflamme scintille, tristement mais sans bruit,
Etincelle et pétille : guet-apens à poètes !
L'air est cassant et froid, l'Oriflamme chaud et doux;
Noir lassant d'effroi : tout ce vide repousse l'insecte...
Il papille ardemment au feu, qui le guette,
Il fuit ce néant odieux : le vaste qui dissout !
Dans une nuit sans Lune, plaine de coton arthrite;
Qui noie ses chrysalides prunes : pleines d'espoirs envies...
Il est étranger à cette infâme peur sans vie,
Mais il sait le danger : l'Oriflamme qui crépite !
Ailes oscillantes, il approche le néon mortel;
Oriflamme scintillante : vifs éclairs ! Souffle ardent !
Explosion de joie ! il sent sa chaleur en elle.
Il meurt de bonheur et d'émois : l'amour aux dents...