dédié à chacun de mes enfants
Yeroushalaïm
Je pensais à toi et désirais si fort te voir
j'aurais aimé que m'emporte le vent
pour revenir t'embrasser
prenant l'avion, alors voilà j'ai volé vers tes clochers
pour monter à Sion la montagne Sainte
d'Elohim
Oh ville de notre amour
je me languissais de toi Yeroushalaïm
Oui te revoir, bien-aimée,
revoir tes pierres dorées
et chaudes au soleil de tes couchants
fraîches et blanches à la rosée de tes levants
Revoir tes cieux solennels
là-bas chargés de tous les signes mystérieux,
où se déploient les ailes
de l'aigle des jugements,
où aux quatre vents galopent les chevaux surnaturels
Je voudrais encore passer par tes portes blessées
contempler par dessus les créneaux de tes remparts
tes dômes
scintillant comme des phares
Et pendant l'insomnie
écouter la nuit sublime
où se leve le vent des chants
que psalmodient en alternance
les juifs pieux et les muslims.
J'aimerais revoir tes visages creusés de souffrances
modelés par les ethnies et les âges.
Promise,
tu t'es revêtue de peuplades,
tu as rempli d'enfants ton coeur et tes entrailles
Là, tu abrites le mur dressé
le mur des prières et des larmes
et sur la colline, le Souvenir le Mémorial
Là en bas encore dansent et chantent
tes amoureux sur les places
flottent dans les ruelles le parfum dont ils sont oints
et le souvenir heureux de tous leurs rendez-vous
avec l'âme vivante de Dieu
Mémoire de tes chroniques
tu es écrite sur toutes tes pierres
plus encore gravée dans les sillons des visages que tu abrites
Oh tes carrefours et tes rues, tes escaliers
et l'esplanade
me résonnent encore des cris des heurts, du bruit des sabots
des armes qui s'entre-choquent, du grondement des canonades
Ton histoire saigne encore
et mille générations ont traversé ton âme
Elles te transpercent jusqu'au sang
et font trembler tes fondations
en s'échouant maintenant au bord du dernier temps...
Oh le souffle de ceux qui prient sous ton sein
et de ceux qui dorment peu ou mal sur ta poitrine, Sion !
Ils aspirent, Ô Yéroushalaïm,
après tant de batailles et de morts aux combats
ils aspirent
à voir venir la paix
et se fermer tes plaies.
Quel beau jour ce sera enfin
quand on dira Barouhr Abba Beshem Adonaï !
Que vienne alors Celui
qui doit venir, le Saint béni soit-il
pour sauver ou juger les vivants et les morts
Elevez vos linteaux, portes,
portes éternelles
L' Adonaï sur les nuées du ciel
paraîtra ! et ses pieds
se poseront sur la Terre d'or
du Mont des Oliviers
Alléluhia
Michel-Paul-MarieL