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Ne me tends pas la main
ma femme
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Il pleut sur des hier
aux amours passantes
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Des corps traversent la nuit
percés par un désir de sexe effigie
venu du fond du ventre
malaxé au temps histoire
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Cette main tenant un stylo
a jadis tenu l'épée
pour pourfendre le ventre gros de la vie
J'ai mal de celle que je n'ai pas su fabriquer
avec mon corps pesant sur d'autres corps fragiles
dont on ne sait s'ils crient de plaisir ou de douleur
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Ma femme
Atroce possessif
Nul n'appartient à personne
sauf au temps monnaie
dont je ne profite plus
que par ton corps
pont jeté d'un jour à l'autre
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Je deviens fou
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Ta main femme
pour reposer ce combattant des nuits blanches
où tu règnes sur ses rêves
MARQUÈS Gilbert Texte tiré du recueil Dissection
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