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Un souffle existentiel m’inspire, éviction d’un air
Qui enveloppe la terre sans souci de s’y soustraire.
Ce souffle vital et bref, petit enfant de grand vent,
Deviendra la cadence d’un cœur respirant le vivant.
Se mouvant sans frontière, son essence se répand
Inlassablement et reste continuellement en suspend.
Depuis la nuit des temps il demeure à jamais éternel
En se vivifiant sans cesse sans aucune aide maternelle.
Il nourrit sans relâche l’humanité, la faune et la flore.
Insaisissable, sa belle toiture voûtée est unicolore,
Un seul bleu parfait, envoûtant, pur, éblouissant,
Qui s’étend, se dissout à l’horizon en s’évanouissant.
Son vide est presque impossible, c’est une causalité.
Il occupe toutes les choses dans son universalité.
Il est parfois imprévisible, voire même capricieux.
Il peut déclencher une tempête en déchirant les cieux.
Le souffle de la vie est étouffé par mille pollutions.
Nous devons préserver son état, trouver une solution
Pour qu’il perdure en veillant sur notre évolution.
Prenons au plus vite toutes les meilleures résolutions !
L’air de rien, il exerce sur nous une continuelle pression.
Malgré ce faix, nous ne ressentons aucune agression.
Comme par magie le corps anéantit cette domination.
Encore une ressource naturelle en bonne coordination !
Que serait le monde sans haleine, sans respiration,
Sans poumon, aucune aération, aucune expiration ?
Je me pose la question suivant mes instincts humains,
Peut être un désert brûlant ou glacial sans lendemains ?
« Ah, bien aimé, reste comme tu es, ne change pas d’air,
Tu nous es tellement familier et pour le moins nécessaire.
Garde ton corps invisible gonflé par cette atmosphère
Qui assure la vie de tous les êtres sur la planète terre ».
Alain THAON
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