Glissant telle la glace
Sur l’aile du corbeau,
Le refrain de l’agasse
Résonne en écho.
Chante triste merle,
Tes rumeurs, noir fardeau,
Sur notre vie déferlent.
Foudroyant l’étourneau
Le venin diffamant
S’infiltre sous les toits.
Haro sur les amants
Et la blancheur de l’oie.
Un murmure perfide
Est entré dans la ruche.
Mille regards avides
Ternissent les couleurs
D’infortunées perruches.
Charognards et vautours
S’abreuvent de nos pleurs
Et répandent alentours
Leur putride moisson.
Quand passent les cigognes
Ils sèment sans vergogne
Ragots et délations.
Fasse que Dieu leur pardonne
D’immoler les colombes
A grand renfort de bombes.
N’en déplaise à ces gueux,
Le tribunal des cieux
Un seul juge nous donne.