Si de mes blancs atours, ma grâce vous séduit,
Vous n'avez point d'amour, point de loyaux desseins,
Car seulement un jour à contempler mon teint,
Vous suffit en un tour à dédaigner ma vie.
O ! Terre ma prison mon unique patrie,
Que n'as-tu délaissé un si piètre destin,
Qui me convie sans cesse à leur moindre festin,
Tandis que las ! Soudain, me jettent son souci.
O ! Cieux éblouissants, beauté inégalable,
Je veux en ton couvent devenir impalpable,
Et glisser en l'espace à l'abri de tes flancs.
Mais dans la nuit qui passe , quand ton corps se fait bleu,
Et que le mien se glace, je perçois peu à peu.
Tandis que je trépasse, tes yeux tous larmoyants