Morceaux de brume épars qui traversent la route
Tels des bribes de rêves volés
Des ombres de la nuit viennent semer le doute
Au sein de formes encore mal éclairées
Un doux air de fantasme qui caresse la gorge
Souvenir d'un amour vite éteint
un goût étrange, alcoolisé, aux senteurs d'orge
Vient mourir dans le froid assassin
A la lumière du jour qui vient percer au loin
On devine l'âpre combat
De ces silhouettes de satin
Des ombres qui marchent sur l'horizon lointain
On devine la nuit d'ébats
Des vagabonds du matin
Amours fragiles au soleil levant
Dans les rues où la ville dort encore
Souvenir d'une nuit des amants
Des épargnés du sort