LE FLINGUE DINGUE
Quand ma poésie
Est ce flingue dingue
Trouvé aux encombrants
Dans une rue de Paris
Dans le sang versé
De la Commune toujours en vie
Lorsque mon art
Est ce pistolet automatique
Offert par ce flic se sentant trahi
Traumatisé par le fait de fliquer
Jusqu’à l’instinct de sa propre liberté
Lorsque finalement,
Je suis trop apeuré
Par la peur de pouvoir tuer
Je fuis vers deux yeux fertiles
Qui voient
Dans l’intelligence de leur éclat
Ce flingue dingue
Comme une arme trop désuète
Et sans doute pas assez concrète
Pour le raffinement de leur beauté
Et ma violence dessine alors
Un questionnement délicat
Assaut nouveau et inédit
D’un révolutionnaire amoureux
De deux yeux fertiles qui me montrent l’infini
vendredi 8 mai 2009