Planté comme une offrande à celui qui saisit
Il s'élance immobile jusque vers l'infini
Son feuillage harcelé par un vent implacable
Déploie ébouriffés ces couleurs impériales
Et moi qui à l'instant me nourrissais de rien
Levant innocemment mon regard vers le sien
Je ressentis mon âme à son âme parler
Tel un tableau de maître dont on veut s'abreuver
Tant ses traits vous apaisent et qu'on voudrait garder
Hélas ! C'est un fait tu ne peux que passer
Et sachant bien ta vie au cœur de l'agonie
Tu prônes sur le monde et comme par défi
Ton éphémère beauté qui cent fois t'embellit
Mais n'ai point de regrets, je n'en ai point aussi
Car saches que mes sens en ta divinité
Puiseront le breuvage, pour me réconforter