aux premieres lueurs d'une froide realite amnesique
s'endort un rêve chaud extatique
à la sobriete du reveil transcendant
s'éveille l'ivresse du soir immanent
dans cette nuit exuberante, le poète se faufile,
dans cette beance , sa plume argentee se profile
elle egratigne la feuille emportee dans sa reve partie
l'immaculée perd son icone de purete etdevient humanite
balottee par les vagues à l'âme , elle erre dans les espaces imaginaires
les pages comme l'automne s'effeuillent une à une pour former un breviaire
à la merci des courants et des vents , la plume se heurte sur le ecueils
qui laissent apparaitre leurs brisants sur le recueil
hublot balladin en route pour une festive déraison
jusqu'Ã laube renouvelee d'une funeste oraison
le blanc est toujours là en filigrane
meme au coeur de la nuit diaphane
la blanche mousseline au gre des flots lustraux
comme une robe à traîne joue à travers les vitraux
la mer sur l'autel de sable se repand en libation
les fumerons debarquent , vestiges d'une incineration
un gisant de pages echoué dans sa couverture de bure attend sa délivrance
au point du jour son incidence
balnc page dans toute sa clemence
ressuscite l'écriture virginale
maculee par une débauche nocturne
sans laquelle le poète ne pourrait etre faiseur de vers
mais une page blanche sans rime