Evanescence suspecte sur miroir jasmin
Ombre feutrée, chuintement sans fin
Paradis idyllique, corps lovés sans love
Défilement du spectre, arrêt sur couleur mauve
Ton virtuel se faufile dans mon réel
Oui, ta chaleur pénètre mon univers gel
Ton monde se meut dans un espace sans bord
Topologie ouverte, ta métrique je l’adore
Liberté de croire que je suis de chair et de sang
Prisonnier de ce corps, refus de rentrer dans les rangs
Rejet de ton monde, ordre et propreté immondes
Laisse-moi mes rêves où l’image in air abonde
Je ne suis rien, né poussière je crèverai mouton
Saleté rassurante, je t’assure j’ai des morpions
Ô déesse Aphtiria, donnes moi caresses et soulagement
Parasites disparus, la sérénité est revenue assurément
Je kiffe ce monde malsain, puant et difforme
Je me complais dans ma petite vie uniforme
Vermisseau rampant je suis et j’analyse
Ce perfect world n’attise pas ma convoitise
Il n’y a pas assez d’énergie dans cet espace-temps
Pour me raccrocher à cet univers dément
Où l’absolu copule avec l’esthétisme hégélien
Sans pouvoir engendrer un je ne sais rien
Annankee