Lorsque,
Fatigué de tapiner
Trop aliéné
Par le fait de baisser mon froc
A ceux qu’on croit forts comme du roc
J’implose dans une violence inouïe
Rassuré finalement
D’entrer dans une prison rassurante
Dans un ordre méthodique et organisé
Lorsque,
Atteint de tétraplégie
Suite à un accident dans ma vie
Mon esprit explose
Détérioré par un délire tenace
Où je sombre
Dans la plus infâme des inerties
Alors, même cette prison rassurante
Devient une vitrine brisée
Derrière laquelle apparaissent
Certains démons du passé
On brûle des voitures
On détruit les devantures
On plastique un bâtiment officiel
On finit par tuer
Par peur de ce qui est trop différent
Mais moi, réussissant
A me mettre à l’abri,
Je souris à l’autre
Car l’autre qui est en moi
Est de fait solidaire de mes combats
lundi 16 juin 2008