De retour du communisme sidéral
Où je me suis ravitaillé notamment
Avec l’arme fatale
De baisers invulnérables
Atterrissant mystérieusement
Et tout en douceur
Sur une piste balisée de Roubaix
Ville libérée par l’ampleur clandestine de son art ouvrier
Je me prépare tout en délicatesses
A courtiser et être courtisé
Par l’appétit immense de la capitale de la douleur
De Paris qui bout dans un espoir vainqueur
Je suppose aussi dans une rêverie trop ardente
Qu’une Amérique vaillante et si troublante
Abordera en puissance et en légèreté
Mon destin si singulier
Sans oublier l’Algérie des bleds faussement oubliés
Et d’Alger la blanche vêtue de sa dignité
Qui retentit dans de denses impatiences
Dans son soleil qu’elle offre
En plein cœur dans la fraternité
Alors que la Chine démocratique
Fort timidement
Attend camouflée l’heure de sa délivrance
De toutes les délivrances
Et la Poésie invraisemblable
Si invraisemblable
Comme cette guerre des étoiles
Qui a bien eu lieu
Dans cette suite naturelle qu’est l’amour
Va enfin surgir de son monde secret
Elle sera cette femme libre et éblouissante
Qui pourra enfin vibrer
Pour un homme auréolé par ses souhaits
Et elle songe déjà
A descendre d’un désir trop captivant
Comme pour s’apprêter à saisir et étreindre
Un agitateur artisan de son fabuleux bonheur
Et elle le prendra par la main
L’allumant dans un geste fin
Pour résider avec lui
Dans une idylle scintillante
Qui inaugurera le rite émotionnel
De cette suite naturelle qu’est l’amour
De cette femme solennelle dans la beauté réprimée de ses années
Que j’aimerai et qui m’inspirera toujours
Jeudi 21 janvier 2010