Une lumière s’est tue
C’était un homme des simples vertus
Qui réfléchissait à un autre monde
Dans ses concepts sainement immodérés de la liberté
Il s’appelait en toute décontraction Daniel Bensaïd
Et venait tout droit mais aussi tout très gauche
Des éclosions magiques de mai
Il ne cessa jamais de démontrer
Calme et résolu
Que le marxisme devait se créer
En délivrance totale
En osant même narguer fier et minoritaire
Le glacis de la bureaucratie
Pourtant solide dans son inertie
Que cet outil de la vie
Devait toujours affronter frontalement
La pensée ruinée de la bourgeoisie
Mais les cieux se sont assombris
Car une lumière s’est tue
Il s’agit de Daniel qui n’est plus
Qu’il faudra pourtant perpétuer
Dans le courage de nos idées
Ce n’est qu’un début
Continuons ton combat
Ta mort ne pourra plus philosopher
Mais ta philosophie vivra toujours
Dans l’espace sûr et certain
Des victoires si jouissives de demain
Daniel
Ta lumière m’a tellement plu
Que je l’accroche à l’idéal de mon vécu
Mercredi 13 janvier 10