Â
Ayant fui
Les flots continus et insensés
De foules denses et oppressées
Dans leurs empressements
A courir et à oublier
Que vivre c’est également savoir flâner
Â
C’est l’esprit apaisé
Qu’un jour à la télévision
Â
Je pris le temps d’admirer
Une comédienne d’un certain âge
Qui semblait vieillir
Comme une mélodie douce et raffinée
Prendre le temps
De raconter et de se raconter
Comme le cas particulier
De son art qui à mon avis
Avait réussi à ancrer
Dans un océan bleu et harmonieux
Aux abords d’un continent miraculeux
Que ma poésie se plait toujours à accoster
Pour imaginer et élaborer
La beauté d’un monde meilleur
Â
Prenant mon temps pour la mentionner
Â
Je lui dirai dans une émotion retenue
Que je lâche enfin dans un ravissement mal contenu
Â
Merci Madame Marlène Jobert
Â
De prouver à notre fourmilière d’humanité
Â
Que bien exister doit être l’idéal
Qui doit aussi nous obséder
Afin d’échapper aux lugubres destinées
De tous ceux qui finissent abruptement
A force de suivre des cadences imposées
Â
Cassés dans un mouroir
Vidés, livides et sans avis
Â
Où la Mort la plus coriace
En courtisane effroyable
Prendra finalement tout son temps et toutes ses aises
Pour devenir cette unique et sublime envie
Â
Â
mercredi 30 décembre 2009
Â