le vigan.

" Avec tout mon mépris envers tous ceux qui vendent La France en délocalisant."

Châtaignes, poules, humbles vignes;

pommes, chèvres, buis sur tes cimes;

tu n'étais pas terre bien riche.

A deux pas de ta maigre plaine,

dos courbés aux flancs des collines,

les tiens sans cesse répétaient:

"qui voit ses veines voit ses peines

mais que Dieu préserve à jamais

ce havre de paix en cévennes!"

soie, nylon et prospérité,

passion puis infidélité,

te voila seule l'âme en peine!

Va Le Vigan, loin des baisers de l'infidèle,

va Le Vigan, oublier l'histoire cruelle.

Va Le Vigan, femme trahie au fil du temps

à tes enfants offrir ta terre et ses présents!

 

la lune éclaire un châtaignier,

le vent éprouve sa bravoure;

l'hiver qui vient de s'inviter

est plus parlant qu'un long discours.

la nuit est une éternité

de plaies ancrées sur ton coeur lourd.

Manches retroussées sur les bras,

pour reconquérir la douceur

de la terre qui les berça,

avec ferveur, avec rigueur,

les tiens se courberont pour toi

sur tes collines tous en coeur.

Va Le Vigan, loin des baisers de l'infidèle,

va Le Vigan, oublier l'histoire cruelle.

Va Le Vigan, femme trahie au fil du temps

à tes enfants offrir ta terre et ses présents!

Pour tous tes fils restés fidèles

devient culte de tous les jours,

sur tes collines en dentelles,

réécrit tes premiers amours.

Redevient la fille si belle

parée de l'ambre du labour!

Loin de l'amant qui te courtise

juste pour égayer le temps

et qui ensuite dévalise

le labeur de tout un printemps,

en noble mère insoumise,

va coeur fidèle à tes enfants.

Va Le Vigan, loin des baisers de l'infidèle,

va Le Vigan, oublier l'histoire cruelle.

Va Le Vigan, femme trahie au fil du temps

à tes enfants offrir ta terre et ses présents!

Lalain