LE SOLEIL MOSCOVITE
Â
Dans l’émotion vivace et perspicace
De fouler d’un pied léger la Place Rouge
Blanche et écarlate par son passé
Immense et douloureux
Â
Près d’un Kremlin si particulier
Avec ses formes alambiquées et variées
Etrange dans son imposante beauté
Â
J’avance dans le froid sec et sain
D’un automne serein dans une décadence feinte
Dans laquelle élégamment
Un soleil moscovite se veut bas
Pour approcher et courtiser
Un visiteur assidu et décidé
Venant de son idéal si habile en créativité
Â
Qui a sans doute rendez-vous
Avec une ballerine du Bolchoï
Qu’il voudrait tant décrire
Ayant appris dans une rêverie sinueuse
Qu’elle atteignait lorsqu’elle dansait
Dans une grâce parfaite
L’apogée d’un art
Qui paraissait inaccessible
Â
Au café Pouchkine majestueux
Dans un rite improvisé et précurseur
Deux artistes captivés
Par un enjeu mystérieux
S’admireront alléchés
Par la même authenticité
Â
Un soleil moscovite
Caressera l’intimité de leurs échanges
Dans la discrétion d’un rayon sage
Â
Et entourés de murmures diffus
Et de chuchotements confus
Témoins affables et révérencieux
Â
Elle, dans son âme slave
Et lui dans le lustre de la culture française
Seront fiers d’exposer un amour
Dans une complicité synchronisée
Pour un mythe universel
Â
Et un soleil moscovite réjoui
D’avoir réchauffé leurs deux coeurs
Â
Se couchera dans un horizon
Enchanteur par ses couleurs
Â
Où dans un poème annonciateur
Un couple fusant vers l’infini déclamera :
Â
Moscou dans son nouvel espace
Vengera tout goulag où qu’il soit
Â
samedi 14 novembre 2009
Â