DANY LE ROUGE
Avec les années
Un certain Dany le rouge
Emblème de mai
A préféré se mettre au vert
Victime comme tous
D’un pouvoir de fait tentaculaire
Mais avec les années
Dany le rouge
Qui s’est donc mis au vert
Ose affirmer
Que la révolution est totalitaire
Mais que dirait Dany le rouge
S’il devait manger des galettes de boue
Ou faire la queue honteusement
Implorant un secours
Qu’il soit catholique ou populaire
Pour un certain Dany le rouge
On a déroulé un tapis
Qu’il a voulu vert
Bouffé en douceur par l’arnaque
Des casinos et des paradis fiscaux
M’ont confié annihilés des amis
Soit-disant primitifs
Traqués et chassés
De leurs édens
Qui étaient des forêts d’émeraude
Aujourd’hui dévastées
Mais Dany en restant libertin et provocateur
Me rassure et je tiens à le rassurer
Le dieu inquisiteur du Vatican n’est plus
Désormais
Des poétesses multicolores et clandestines
De leurs soleils futuristes
Envoient des baisers chauds et lumineux
Qui rassasient les torpeurs angoissées
D’un présent seul et désarmé
Et des nids de leurs fécondités
Elles s’ouvrent comme pour offrir
Un foisonnement où bouillonnent leurs idées
Une effusion d’ébats dans les rires éclatants
De l’azur de leurs démocraties
A leurs puissances inouïes
A leur antifascisme absolu
Face à l’ordre taré qui propose
Un libéralisme qui tue
Monsieur Daniel Cohn Bendit
Répondez à ce dilemme
Mort ou vie
Pour notre planète en danger ?
1789 ou despotisme accéléré ?
Et l’envol vers la poésie
Serait-il totalitaire ?
Enfin, Monsieur Daniel Cohn bendit
Qui fut Dany le rouge
Si vous voulez me rencontrer
Dans le hasard d’une page
En répondant à ce poème particulier
Qui est une invitation à un voyage vers l’interdit
Et donc l’illimité
Sachez que pour un empire en perdition
Je suis le mal extrême
Un terroriste des mots
Qui a contacté un univers
Jugé illicite et dangereux
Monsieur Daniel Cohn Bendit
Je suis sans doute ce fou qui peut contaminer
Mais je vous informe
Qu’enfin, je serai cet homme délivré
Par le chant fabuleux d’une étoile
Qui devrait au moins vous plaire
Car d’après certains esthètes raffinés
Rendus curieux par son grand mystère
C’est une femme qui se désaltère
Dans l’infini d’une jouissance aventurière
Vendredi 18 septembre 09