Hier ,je descendais rue des moineaux
Je suis passé devant un tableau .
Il présentait une belle endormie
Sur un sofa ou bien un lit .
ÂAvez vous jamais cherché ?
Derrière les traces de pinceaux ,
D’une gravure  ou d’une photo ?
C’est du plaisir que voyager .
ÂCette rue n’a rien de  bien .
Sauf qu’un jour en faisant le malin ,
J’ai découvert cette douce image .
Et depuis, sans cesse , son visage .
ÂEt les moineaux il n’y en a pas !
Car au bout de la route étoilée
Il y a la mer en vert bleuté
Qui claque au soleil avec fracas .
ÂJe ne la connais pas
et pourtant elle est là .
est elle vraiment belle ?
est elle même réelle ?
ÂAprès un pas bref d’hésitation
Et puis un autre ,enfin je crois ,
Je suis retourné sur mes pas .
Je voulais revoir sans sommation .
ÂEt sur l’instant j’ai regardé
Dans un tableau barbouillé .
Une triste toile sans trace ni fin .
Un bout de néant sans rien .
ÂEt puis la porte a grincé
Et cette femme endormie
C’est réveillée très polie
Elle m’a alors demandé .
ÂJe n’ai pas pu lui répondre
Car je me sentais fondre
Je ne suis pas très valeureux
Et même un peu peureux .
ÂElle était comme sur le tableau .
Hier je descendais rue des moineaux
Et la mer donnait le la
Mon cœur frappait avec fracas .
ÂEt les moineaux il n’y en a plus
Tous ils ont été reclus .
Je n’irai plus voir le tableau .
Je n’irai plus rue des oiseaux .
Â