L’ETOILE AMERICAINE
Hollywood débarque bien en Normandie
A Deauville pour être précis
Avec un cinéma pullulant d’envies
Y défile apaisante par son élégance naturelle
Madame Meryl Streep
Dans l’abondance d’un cœur
Qui protège son destin
Avançant tout en douceurs
Dans un film discret et catégorique
Elle cuisine à la française
Dans une francophilie qui me fait chavirer
Ainsi Madame Meryl Streep
Qui êtes-vous pour aborder
Dans une décontraction et une grâce irrésistibles
Notre récit hexagonal
Qui semble s’ennuyer
Dans un statisme banal et déloyal
Madame Meryl Streep
Excusez-moi
Mais je suis dans l’obligation de vous cuisiner
Sûrement à la roubaisienne
Car vous vous ferez saucer
Par le débit de mes rêves censurés
Ou à moins que d’un lieu défini
Par les exigences d’une lutte qui se finit
La pétulance raffinée de votre art
Jaillira d’une prison dorée
Démolie par la bravoure simple et noble de votre vie
Et vos lèvres libérant des baisers
Dessineront alors une fête indomptable
Qui se dénommera
L’étoile américaine
Que vous posez en amante unanime
Sur le front de toutes les révoltes fières et enhardies
Sur la route de Madison
Où j’ai décidé d’habiter
Le temps du souvenir d’un grand film
Que j’ai particulièrement adoré
dimanche 6 septembre 2009