COMBAT SOLITAIRE
Lorsque mon combat est solitaire
Comme l’arrogance d’un ennui délétère
Je décris une star qui s’évanouit
Dans le bâillement improductif de l’oubli
Puis
J’épouse le fantôme de sa poésie
Qui m’invite inerte
A la fête de sa tragédie
Lorsque l’idéal de ma vie
Se complait comme une mécanique rouillée
A répéter un rite monotone
De normes et d’habitudes
Je deviens enceinte
D’une mort certaine
Qui me surprendra
Quand j’accoucherai
D’un destin sans projet
Et figé dans une absence de rêve
Mais soudain saisi par les cris
D’un désespoir qui a faim
Tant il a courtisé
La défaite de mes mots
Mû par le réflexe ancien et nouveau
De vouloir vivre
Le mystère puissant d’un grand soir
Je fonce alors dans l’obsession
De ressusciter dans la révolution de mon art
Et grâce à mes pouvoirs redevenus sorciers
Je sauve in extremis
Des griffes d’un bourreau authentique
La culture libre de mon pays,
Armé de l’amour clandestin d’un poème collectif
vendredi 28 août 2009