Cent et cent fois déjà sur tes sentiers de terre
J'ai égaré mes pas
Pourtant renaît en moi chaque fois ce mystère
Qui émane de toi et m'émeut toute entière
Et plus je vois ton coeur et plus le mien se sert
Tant je ressens ta vie et même en plein hiver
M'envelopper l'esprit d'un souffle débonnaire
C'est ton corps dénudé que je vois s'élever
Semblant porter le ciel de tous ses bras dressés
C'est ta peau que l'automne tout doucement rougit
Pour qu'à mes pieds détonne le plus beau des tapis
C'est ta fine dentelle qui à l'aube perlée
Semble entrouvrir ses ailes afin de m'y bercer
J'écoute tes silences, comme j'entends tes bruits
Se mêlent mes tendances, j'ai peur et m'extasie
D'une feuille qui danse, ou d'une autre qui luit
Mais que se plie ta branche ou que la biche fuit
C'est ta vie qui se penche, sur ma nuit qui s'enfuit