Dans une ville
Semblable aux autres villes
Souvent, je rêve
De cette femme
Qui vit sans baisers,
Aux désirs fous dévorés
Par une solitude qui la tue
Elle réside pourtant
Dans la chaude intimité
De sa volupté ignorée
Que je devine si fort
Dans la rencontre
Avec son absence éplorée
Dans une ville
Dans ma ville
A la douleur diffuse qui réfléchit
Je pense toujours
A cette femme
Qui évolue sans amour
Sa grâce cependant vénérée
Par ses soupirs et ses hélas ,
Elle si lasse
Elle disparaît et elle revient
Jusqu’à obséder mon instinct de vie
Qui s’imagine
Qu’elle loge encore
Dans un studio propre et douillet
Décoré par ses habitudes de femme vaincue
Où elle ressasse son monotone et insipide vécu
Et moi, en amant virtuel
Dans un univers inventé par mon ennui
Qu’il me plairait donc
La surélever
Par la puissance d’un baiser
Et je la délaisse pourtant et finalement
Dans sa destinée solitaire et glacée
Où elle se terre
Comme pour mieux renier sa beauté
Qui commence à se faner
Dans une ville
Où pleure un silence complice
Je sais qu’elle existe
Cette femme
Qui vit sans baisers
Et qui dira
Lorsqu’elle lira ce poème improvisé :
Il est là jusqu’à chanter mon infamie
jeudi 5 juin 2008