LA FEMME PERDUE
Moi qui ai aimé
Trop superficiellement
Dans le hasard
D’une rencontre fugitive
Une femme perdue
Alors que moi-même
J’étais un homme perdu
Je me souviens aujourd’hui
Quand elle s’offrit maladroite
A mes ardeurs désarmées
Par son désir sans vie
Comme un ressort cassé
Et je regrette en ce jour
Les baisers trop volatiles
Distribués machinalement
A son corps noué par le chagrin
Abîmé par des idylles futiles
Aux odeurs vides et décomposées
O Femme perdue
Encore plus perdue
Dans la détresse d’années dépareillées
Arrogantes comme ton désespoir nu
Tu es cette multitude anonyme
Qui évolue dans une banale tragédie
Que je courtise malgré moi
Troublé par les charmes pourtant ternes
De ton austère désarroi
Tu es ce rêve éparpillé que je relèverai
Moi qui réussis à m’élever
Quand j’observe et je décris ton ordinaire
Quand il veut s’embellir
Avec le soupçon extraordinaire
D’une tendre poésie
mercredi 28 octobre 2009