Pour le paresseux, le travail semble,
Comme une longue muraille de chine!
Où va sa volonté se briser comme du sable ,
Avec cette grande fatigue qui le mine.
Le labeur ressemble à ces orages sans fin ,
Qui déchire avec grand bruit ,
La douceur d'un lit tiède au petit matin.
Avec tous les rêves de la nuit.
Il connaît trop la valeur des choses ,
Pour défaire d'un geste de sa main ,
Le travail du jardinier qui cultive les roses.
Il pense d'abord pour agir au lendemain.
Ses emplois perdus passent ensommeillées ,
Comme la musique du vent ,
Courbe les blés dans la chaleur de l'été ,
Ou le paresseux s'endort , très souvent!
Le paresseux est peut-être poète,il imagine
Il sait lire aussi dans le silence des yeux ,
Le désarroi des ouvriers d'usine!
Lui , les mains libres , il contemple les cieux!
J-J-B