Ophélia, belle dormeuse, qui flotte comme un mystère,
Vague mouvement d'un théâtre infini d'une pensée amère.
Comme le vent de la grande Norwège brise le labyrinthe!
Nymphe vestale sur un lit de jascinthe....
Ta chevelure a fait l'azure d'un ciel de liberté!
Jaillissant de la terre, comme une sauvagerie!
Tes yeux couleur de mer...Et ta folle gaité;
Belle prêtresse des plénitudes où soufflent toutes les imageries...
Ta beauté va comme une flamme,
Traçant au ciel le triomphe de l'aurore.Bonheur
De l'innocence qui caresse la gloire où chancellent les âmes,
Portant à tes joues pâles des pétales de fleurs...
Ophélia, s'embarque à ses fêtes galantes,
Sur un vaisseau fantôme aux voiles d'un blanc cru.
Et solitaire le poète sous la voile filante
Crie la douleur de son rêve perdu...
J-J-B