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Noir.
- noire ? -
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Un bruit sourd, puissant, prend mon âme en joug.
L'écho, l'acoustique, mon corps dans cette baignoire
- vide ? -
Je ne sais pas, ne peux pas savoir.
La seule chose que je puisse sentir c'est ce son,
silencieux mais puissant comme le tonnerre.
A chaque mouvement d'air... chaque pulsation fait frémir ma chair, bondir mon cœur.
- vide ? -
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J'ouvre les yeux dans cette cambouis, de l'obscurité de mon âme je passe à la noirceur du monde.
Je n'y vois rien, ou presque... ce que je perçois, c'est cette pulsation,
comme une goutte d'eau absorbée par l'épaisseur du mazoute, imperceptible mouvement.
Unique signe de vie dans cette aveugle masse léthargique.
Si je peux voir ce "quasi rien" de mouvement, alors je devrais être capable de capter, de sentir, toucher palper d'autres choses.
"Qui peut le plus, peut le moins."
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Une Lune, pâle comme la cire, lumineuse comme le soleil me permet de distinguer le cadre d'une fenêtre.
Le carreau semble ne pas avoir été essuyé depuis des lustres, cela ne m'étonnerait pas qu'il ait vécu un incendie ce carreau.
Les rayons lunaires doivent se battre contre une épaisse armée ténébreuse, armée jusqu'au dent de suie et de poussière.
Une partie de la garnison passe le premier front, le second, beaucoup trépassent mais la masse reste unie et implacable.
Le troisième s'effondre, et les troupes victorieuses se ruent sur mon corps.
- sauvé ? -
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Ma jambe droite s'affole toute seule, elle a pris le relais de toute ma réactivité jusqu'alors imputée à chacun de mes membres.
Mon pied s'écrase, se brise et se fend.
Ce bruit, cette sourde impression de vacarme qui m'envahissait jusqu'alors c'était moi qui le provoquait à mon insu.
Pas de douleur, pas de sensation, cette jambe se plie et se déplie avec une force sans pareille,
ce pied embrasse de plein fouet un clou rouillé, recroquevillé - servant surement à la bonde - et désormais ensanglanté.
- embrasse ? -
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La plante de mon pied se fait foutre à pleine violence, à chaque aller il se creuse un peu plus, et à chaque retour de la chair virevolte un peu partout.
La fête a commencé, les confettis s'envolent et retombent sur mon corps nu. Glissent, mollissent, jaunissent.
Un rythme lourd et monotone, mais l'ambiance bat son plein.
Les bouts de barbaque s'agglutinent sur mon torse, mes jambes, mon visage. Me recouvrent jusqu'à m'étouffer.
Se fondent en moi, me rongent de l'intérieur.
Des particules macchabéiques c'est jamais bon pour la santé des vivants.
Je perds de ma consistance, mais je ne sens rien.
Tout va bien tant que je ne me sens pas diminuer, que ce tempo bat la mesure de ma mort.
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- noire ? -
Noir.

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  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...