Vois comme le silence me broie
Dans le temps affligé qui se noie
Dans les canaux rétrécis et muets de mes idées
Sens comment ce chien sans maître aboie
Fuyant terrorisé
Toutes ces foules aliénées
Qui préfèrent s’amoindrir
Dans des cauchemars livides
Où un suicidé abject
Vocifère l’agonie encombrante
Du présent sali et épuisé
Vois soudain comme j’espère et je crois
Quand je m’extirpe du trou béant
Des abyssales lois
Quand je m’assouvis dans des mondes à venir
Avec l’enchanteresse de mon avenir
Volant vers moi in extremis
Comme pour sauver un amour
Fusion intense d’un long retour
Vois enfin sur mon visage
Les larmes perlées et sinueuses de la joie
Lundi 25 janvier 2010