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Catégorie parente: Cercle des poètes inconnus
Catégorie : Amour
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Dans l'avide extase de mes amours calcinées

Je me réveille de bon matin tel un nouveau né

J'ai oublié le goût, l'odeur des belles choses

C'est en gris que je m'habille, morose.


J'ai chanté toute la nuit le cynisme des amours mortes

Quand déposé sur le bord d'un ruisseau asséché, un sorte

de serpentin de jour de fête bouscule mes idées toutes faites

Les pommes ne sont ni bleues ni oranges, e lles sont muettes.


Non ! Je suis sourd, malentendant

Mes sens me trahissent

Encore un effort et je me hisse

Sur la pointe de ma sottise, c'est dément.


Devant mes yeux clos, un paysage

Monochrome des déserts scintillants

Il me reste encore plus que mon âge

Pour exercer tous mes talents.


Dans l'éternel extase de mes amours reconnaissantes

Sur les chemins de l'exil sentimental, traîner sa tremblante

Admirer la médiocrité de notre universelle condition

Penser les plaies des jours fuyants, les guérir sans façon


J'ai chanté toute la nuit la déraison et l'ivresse de saison

Errer dans les ruelles tortueuses illuminées des jours de joie

Puis à la mi-juin, quand finissent les longues moissons

On m'a mis dans une caisse en bois. Silence compagnon. Boit !


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