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Catégorie : La mort
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L'air épouvantée, une belle grecque se lève

Avec brusquerie de sa couche, les yeux ronds,

Un seul cri aux lèvres : "reviens moi, à la maison

Oh si cher mari ! Pure incarnation de mes rêves !"

 

Pourquoi es-tu si promptueusement parti ?

Pourquoi leur as-tu dis "oui". Entends-tu mes cris ?

N'étais tu qu'un songe ? N'as tu pensé à celle qui reste

A celle qui t'aime, à celle qui souffre, à celle qui s'inquiète !

 

Reviens moi ! Ne réponds pas à cet appel à la violence !

Je n'ai que faire de guerres sans raisons ! Je veux mon mari !

Mon enfant pleure ton absence ! Guerres, je vous maudis !

 

Oh mon ange perdu ! Reviens-moi, je ne veux point les écouter !

Je ne veux point croire à ces cruels mots que l'on m'a adressé,

A ces lettres cruelles, à ces fausses condoléances que l'on m'a donné !

Non, non et non ! Tu ne peux être parti là-bas... je ne l'accepterais jamais !

 

Les années passent, mes enfants s'en vont... et seule je crie dans cette demeure,

Qui n'est plus la mienne : reviens moi ! Reviens moi ! La folie me guette en cette heure !

Dix ans que je t'attends désespérée... je t'attendrais pour l'éternité dans le malheur !

Dix ans que tu es parti vers la belliqueuse et lointaine Troie... et que ruissellent mes pleurs !

 

Les dieux semblent me dédaigner ! Pénélope la chaste guette ton retour inespéré !

Ils ont beau me tenter par mille trompeurs, c'est toi que je veux à mes côtés !

Le chaos gronde en Ithaque, dans ce palais autrefois brillant sous ton autorité,

Reviens moi ! Reviens moi ! C'est à genoux que j'implore les divines entiités !

 

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