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Catégorie : La mort
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La jeune fille au doux regard

Se promenait rêveuse par un beau soir.

La tête emplie d’insouciance,

Les yeux levés sur une douce innocence.

La rivière courrait, vive, à ses côtés,

Qu’elle suivait d’un pas ouaté.

 

Puis s’asseyant parmi les fleurs,

Elle ne put retenir des pleurs.

Sans le vouloir, les larmes roulaient,

Comme les vagues sur les galets

 

Elle ne vit pas venir près elle

Deux beaux garçons qui l’interpellent.

S’approchant le sourire aux lèvres,

La rejoignirent au bord de la grève.

Surprise, d’un bond elle se leva,

Les regarda, prit peur et se sauva.

 

C’est le lendemain qu’on la trouva,

Près de la rivière, la petite Eva.

Comme endormie les cheveux défaits,

La robe déchirée, douce petite fée.

 

Les beaux yeux restaient fermés,

Le soleil ne parvint pas à les ranimer.

Aucune trace de ces garçons abjects,

Qui la laissèrent tel un vulgaire objet.

Seuls subsisteraient en ce terrible endroit,

Un nom sur une pierre et une petite croix.

 

 

 

© Sylphide

 

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