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Qu’il fait bon circuler sur la route sinueuse en direction de la provence !

Dapercevoir les champs de lavandes.

Aux couleurs chatoyantes.

Aux senteurs embaumant.

Cette noble plante autrefois médicinale.

Se transforme dans des jarres ancestrales.

Pour devenir essence de parfum.

Gardé jalousement à l’abri des regards opportuns.

Elle devient friandise.

Par d’habiles confiseurs.

Les ruches installées aux pieds des collines à l’abri de la bise.

Logent des fières butineuses qui ne ménagent pas leur labeur.

Les ouvriers agricoles l’échine courbée qui sarcle et pioche.

A l’ombre d’un poirier ils se reposent et dégustent une brioche.

Les sillons rectilignes qui s’étendent au pied de l’horizon.

De temps à autre des oliviers en ligne comme des points de suspension.

Qui cassent cette étendue bleue !

Les petits passereaux gazouillent et chantent heureux.

Du haut d’un peuplier un épervier surveille et épie le moindre geste.

Des ces drôles de zoziaux qui sur son territoire se manifestent.

Comme le ferait un contremaître au regard espiègle !

Du haut de son promontoire il veille cherche la moindre erreur.

Il est là tapis prêt à fondre sur sa proie comme le ferait un aigle.

Mais les fiers ouvriers assument leur besogne, le laissent sans frayeur.

En fin d’été les lavandins sont récoltés.

Etendus au soleil pour être séchés.

Conditionnés dans de petites bourses elles parfumeront nos armoires.

Sous les pliures de nos draps seront conservées comme de vieux grimoires.

Bernard Perez.

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