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Catégorie : vers libre
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Dans une salle à l'insupportable chaleur,
Et aux murs si vides, si tristes, si pâles,
Je me bats et résiste tant bien que mal
Au vertige qui me saisit, à cette langueur.

Mais peur à peu le néant me gagne,
Je vois ma vision se troubler nettement,
Je sens mon bassin se pencher lentement.

Et c'est le néant. Sous mes paupières encore
Ouvertes nait ma vie intérieure, bien plus attirante,
Que l'amère réalité et mes yeux se perdent dans l'attente.

Et tout renait. Mes personnages prennent vie,
Devant mon regard, tous réapparaissent dans un lieu,
Méconnaissable et familier, singulier et banal à mes yeux,
Etrangement tout se confond et pourtant rien ne s'oublie.

Je les sens, je les entends, je leur parle,
A ces incarnations de délicieux rêves,
Ce songe est plus doux que la sève.

Je suis partie de cette réalité si sombre,
Et pourtant je sais que cela ne va pas durer,
Que les fers de la cruelle ne vont point tarder;
A me ramener à ce monde de l'ombre.
du même auteur...