Ami, réjouis-toi, le printanier Avril
Sacre ses heures d'or d'éclats vifs et rieurs
Dans le clair gazouilli des oiseaux volubiles.
La Fleur ouvre son oeil, primevère première
Et le blanc perce-neige, sa douce joie claironne
Dans la drapure tendre, des grands prés reverdis.
Dans le frisson de l'aube étincelant de perles,
La rosée du matin irisée de soleil,
Miroite les couleurs vives de l'arc en ciel.
La Nature s'éveille, de son bien long sommeil
Hivernal et figé dans son obscurité;
Jaillit le sang nouveau plein de sèce et de vie.
Quand l'or des forsythias rit dans le bleu du ciel,
Que la blanche aubépine, vient ganter ses doigts sombres,
Cest l'heure d'ébrouer les plumes de nos ailes
Et de sortir du nid pesant du poids des ombres.
ANONA